Phonème quoi ? Ephelcystique ! Il fallait le placer, celui-là !
Un phonème éphelcystique (du grec ἐφελκυστικός, « attiré à la suite ») est, en phonétique, un phonème — la plupart du temps une consonne — ajouté à la fin d’un morphème ou d’un mot (c’est dans ce cas une paragoge) pour des raisons euphoniques, lesquelles sont le plus souvent la résolution de l’hiatus. On parle, plus couramment, de « son de liaison » bien que le terme de liaison appliqué au français renvoie à une notion différente : c’est un phonème éphelcystique dont l’origine est étymologique (c’est un ancien son qui réapparaît entre deux voyelles). Les phonèmes éphelcystiques sont des cas de sandhi.
On considère traditionnellement comme éphelcystique le /t/ aussi dit « euphonique » français : un /t/ non étymologique s’intercale entre une forme verbale qui, censément, finit par une voyelle, et un pronom qui, tout aussi censément, commence par une voyelle (ex: « Y a-t-il ? », « Existe-t-il ? », « Parle-t-elle le français ? », « Où va-t-on ? », etc.) Il existe aussi un /z/ euphonique (écrit s), apparaissant entre un impératif et les pronoms en ou y : donnes-en, [dɔn(ǝ)zɑ̃], vas-y, [vazi].
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